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Un hommage politisé pour les victimes de la place Deák

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – Plusieurs milliers de personnes se sont réunies jeudi 28 mai à Budapest pour rendre hommage aux deux jeunes tués vendredi dernier par un Tzigane. Mais la manifestation avait également une dimension politique. Le mouvement nationaliste Mi Hazánk (Notre Patrie) de László Toroczkai s’est associé à cette manifestation de deuil en organisant une marche entre le siège de la représentation des Roms (ORÖ) et la place Deák, dénonçant la criminalité tzigane et la dégradation de la sécurité publique en Hongrie.

« Nous ne sommes pas en sécurité »

La manifestation n’a pas été autorisée pour cause d’interdiction des rassemblements du fait des règles sanitaires en vigueur. Une décision contestée par le parti nationaliste qui a argué qu’il s’agissait d’un rassemblement de deuil, ces derniers n’étant pas concernés par la loi sur le coronavirus. La manifestation, tolérée, a été lourdement encadrée par la police qui a effectué un grand nombre de contrôles et a confisqué des drapeaux – illégalement, selon les députés présents sur place. Elle s’est toutefois déroulée sans heurts. Aux cris de « Oui, la criminalité tzigane existe ! », les milliers de militants nationalistes et supporters des clubs de football (l’une des victimes ayant été un membre actif de cette communauté) ont allumé des bougies sur les lieux du drame. Selon nos confrères de Magyar Nemzet, le footballer star et capitaine de l’équipe nationale Balázs Dzsudzsák était présent.

Sur place, László Toroczkai a tenu une allocution et a notamment déclaré que « les politiciens tziganes, qui ne travaillent pas bien que touchant beaucoup d’argent, ont une lourde responsabilité dans le double meurtre sur la place Deák. Ils n’agissent pas contre la sous-culture criminelle chez les Tziganes, [ce qu’ils devraient faire] au profit de la société majoritaire. […] Nous ne sommes pas en sécurité, car les intérêts des criminels sont protégés par la police, le ministère de l’Intérieur et même par l’État hongrois ainsi que l’ensemble de son appareil ». Une accusation dure contre le gouvernement de Viktor Orbán, accentuée par le rappel d’un point de programme de Viktor Orbán en 2010 qui promettait de « mettre de l’ordre en deux semaines » une fois élu.